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Last lights, last words.

31.3.05
Tu es malade.

La tête. La tête.

En Chine, ils dépècent les animaux pour l'argent et les font hurler de douleur. Pas vue - imagine. Et imagine toujours LE PIRE.

Ils tordront le cou à la langue. Comme ils l'ont fait avec la peinture (les arts plastiques en général) pour le meilleur et pour le pire.
Et ils en seront fiers.
Moi - pareil.
Commençons: 278 03 44 - bleu - tirant sur le cyan - 2002 - la couture - 1942 - Claude François et Shakespeare - 2005 - évacuation des malades (maladies nerveuses) - Nikola, votre asile me convient...
30.3.05
(re-Jets anticipés)


PARIS (Interzone), 16 Mars 2005

j'en reviens juste.
oui, je quitte à l'instant cette personne dont les mots m'ont évoqué l'Asile. je constate que mes cryofluides infléchissent encore le vu-mètre vers une zone improbable. j'entame vraisemblablement une nouvelle phase physiologique, de type brownienne, mais j'aborde pourtant cet état (depuis longtemps inaffleuré par mes cellules) avec des craintes légitimes. en effet, avant de lancer la simulation (pour laquelle j'entrevois de plus en plus de paramètres pertinents), avant même d'installer les machines, l'incubateur, les cuves, il nous faudra plancher sur la théorie. et je ne voudrais pas que cette euphorie (puisqu'il faut bien désigner ainsi cet état) nuise à la concentration nécessaire, ni même ne m'induise carrément en erreur en ce qui concerne les axes directeurs, ces choses "pertinentes" qu'il me semble "entrevoir" à l'heure actuelle et qui pourraient très bien n'être pas moins que des illusions générées et entretenues par mon état psycho-organique (que je dois appréhender avec circonspection puisque c'est la première fois depuis la Subduction que mes indicateurs franchissent ainsi les degrés les plus élevés de la cryoscale) ?
fort heureusement, nous serons plusieurs.
oui, car (j'y viens) tout me porte à croire que j'ai trouvé un endroit idéal pour recréer l'Asile. un lieu providentiel qu'il sera possible de transformer en un incubateur grandeur nature, etc etc. les détails pour la théorie. à suivre.

--

MIDGARD-exp (Asile), 15 octobre 1997

la salle des pas perdus est vide. je me suis assis sur le comptoir pour gratter ces lignes.
ils me tapent sur le système. l'autre taré au vélo m'a tenu la jambe pendant une heure et demie pour me parler du scénario de leur film à la con. il a trippé sur une scène qu'il veut absolument ajouter au truc actuel, une scène pendant laquelle le narrateur de l'histoire se trouve sur les planches d'un théâtre et où on s'aperçoit qu'il ne récite que ce que lui murmure un souffleur. et ce souffleur, en fait, c'est un gosse, qui se met à pleurer-
bon bref, il faudra qu'un de ces quatre, je résume le scénar ici. ça s'appelle Les Chroniques du Chrisme, excusez du peu. ils parlent de court-métrage, mais vu comment ils n'arrêtent pas de rajouter des trucs ici et là dans le scénario, on tend plutôt vers la superproduction hollywoodienne là.
il faudrait maintenant que je parle un peu avec TomTom. des expériences, du rapport qui existe avec l'Usine. et de cette foutue ville, malsaine.

--

PARIS (Asile-sim), 14 Mai 2008

je viens d'en toucher deux mots à Nias Düne. il m'a assuré (et rassuré) que les interférences sont minimes et que ce ne sont pas leurs gesticulations qui vont tout foutre en l'air. pourtant, en montant ici, j'ai croisé un WB. et j'ai lu une telle morgue dans ses yeux que je n'ai pas pu m'empêcher de me demander dans quelle mesure les nouvelles expériences de conscience-cluster allaient pouvoir rester en notre contrôle. on va dire que je psychote, mais je suis STRICTEMENT incapable de prédire leur évolution, même à court terme. en voir un seul ne permet en rien de cerner la disposition des autres, ils sont devenus imperméables à notre regard inquisiteur, que l'on dirige en vain vers ce tout qui les orchestre, cette entité quasi-transcendante et littéralement imprévisible.
29.3.05
aux tempes, névralgique, l'urgence se dissout parfois en cette chute,
tu sais, sous-contre cutanée, qui implore souvent l'incision des zones infectées
par la fragmentation
en un désir de
crissement dermique
lorsque tranche perce déchire les chairs aphones aimantées
par le schéma-siphon
(cet entre-à-travers)
où l'agonie s'invide d'échéance cyanure.
28.3.05

Peut-être nous n’accordons plus assez d’importance aux mots lus. Nous sommes juste bons à les consommer, avec une rapidité digne du plus adepte des fast-foods.

L’écriture – vite – avalée.

Fast-blood.

Avec une paille : aspirée.

L’ongle sur la case du ticket à gratter pour gagner des millions.

Siècle du tout et du n’importe quoi, du meilleur comme du pire, avalanche d’informations, déferlement d’images et de sons, pagaille généralisée, amplement de quoi créer ou mourir asphyxié.

27.3.05
So, just die

26.3.05
Je regardais l'équipe le désincarcérer. Quand ils ne s'échinaient pas à décrucifier les pauvres malheureux qui s'étaient fait foutre en croix sur les collines, ils devaient s'occuper de cette autre invention sordide issue d'un plus-que-cerveau de l'Usine.
Une fois les pétales d'acier gommés, je reconnus ses traits - écorchés.
Nias Düne.
Il respirait encore. (Mon regard se torve à l'ajout de ces mots.) Je ne parvenais à concevoir cette ignominie qui avait consisté à verser le métal en fusion sur son visage. Le métal végétal des Terres. La chose avait ensuite couru sur lui, rampé, fleuri. Dans des formes tourmentées que le regard osait à peine soutenir. Des architectures organo-métalliques, dévorantes, ramifiées jusque dans les chairs, entées et élancées, tandis qu’en reflets du ciel gris. Le corps, cette fusion insoutenable de tissus récalcitrants, n’était plus que l’éclosion obscène d’un éternel bourgeon en une xénomorphose figée.
25.3.05
2h.
Je - coule.
Les fleurs du fond
(Au fond) ne remontent pas.

2h34min.
Le doux-glacé des baisers
Sur ma peau nervurée
Par l'angoisse accalme.
Ne me laisse plus jamais seule.
(Tu ne peux RIEN pour moi)
Ne me laisse... Nous finirons
Par - perdre la raison.

16h17min.
Mais perdre la raison vaut mieux
Que perdre pied car autrement
Comment - remonter ?
derrière les globes bourdonne un peu
la réverbération nocive de mes réflexes

pourtant l'impulsion propagée
sous une chaos-porteuse se
perpétue suave
n'est-ce d'ailleurs plus qu'un signal
un algorithme démodulé dans le bourbier libraire
(injectez-moi)
avant que létale ne s'estompe
la voix qu'interlace le vide
dans cette urgence péremptoire
24.3.05
faire la mort et battre le fer

œil pour œil, perspectives croisées

par terre, sur un champ de bataille pavé
de bonnes intentions, de mauvaises
tandis que tu te rues vers l’horizon, tandis que
tous courent dans toutes les directions
la distance mais les heurts, l’hallali fatidique
la belligérance boueuse qui nous tient toi contre
moi

amour toujours, il faut croiser le fer
le battre encore et mortifier sa chair
puisque la flamme est de mise
puisque le cœur est atteint

amour toujours

il faut croiser le fer et en faire son enfer
les murs se suivent et ne leur ressemblé-je pas
dans ces compromis d'instants où l'on arrête la nuit,
où l'une dépeuple et la même manque ?
23.3.05
Une fois la conscience ,
Contrairement à la vague,
Jamais ne se retire.
22.3.05
les yeux en sang à la surface du pétrole
absorbé par le bord du monde
le commencement d'un autre
le nôtre les doigts croisés
et plus
tu sais

je ne t'ai pas dit
que l'ombre derrière
elle aussi
a souri
21.3.05
Se déchirer tous les soirs
Est rituel trop destructeur
Pour une amnésie relative.
A hautes doses: coma. Stupeur. Mort.
Pour l'instant: pas encore -
Je suis juste piégée dans le blockhaus du rêve.
La maison sans porte ni fenêtre.
Le visage sans bouche, sans narine
Et sans orbite. Déconnectée.
Redites-moi d'où je vais.
20.3.05
Transferred: 05-the_winter_pageant-when_it_cuts-butt.mp3 6,34 MB in 9,18 seconds (706,4 KB/s)
là où le bruit blanc de l'horizon urbain
d'échardes électriques infirme
l'apocalypse du jour jaune
les arches sculpturent une ténèbre au cordeau
sur lesquelles surgie soupçonnée par l'éclat
l'ultime réverence au métal alumine
en trombe comme des yeux déboulant à l'arrière
des paupières l'unisson veut alors que j'émerge
à la vue de ces barres à peine les fantômes
d'immeubles dont l'haleine tiède d'arrondissements
voisins au contact permafrost nimbe la base
d'une brume que le contre-jour fait diaphane
et ces portes noires et râblées d'un néant de gaze
là où le crépuscule se pulvérise dans l'urgence
18.3.05
petites nécroses entre amis

je contemplais, perplexe une fois de plus, leurs agonies. mais à aucun moment je n'en ressentis un voyeurisme malsain. je leur souhaitais des morts lentes, doucereuses. je basculais encore sans toutefois me retenir retourner mes ongles sur les murs d'onyx de ces gouffres.
se lire dans un miroir, c'est assister à sa mort, implanter les racines du doute, les accueillir comme des métastases.
Schlingue


....smell it
limbes.
fuck it.
p.urpose

pourtant dans cette salle souterraine, nous écrivons des écrans d'affilée.
[là, à l'entrée, par exemple, ils se sont rétrécis en un seul, tu vois]
on les observe, le regard en écharpe.
on s'observe, comme des grands frères réciproques.
nous sommes les témoins de notre devenir. en une rétroaction des plus maîtrisées. être, se voir être, se corriger, advenir. nous cultivons cette conscience collective jusqu'à sentir le moment où il nous faut introduire une perturbation. l'incubateur fonctionne ainsi. pour la calibration, on a placé quelques cobayes dans les cuves. je ne sais pas si tout ceci est vraiment légal. mais pourquoi n'aurions-nous pas le droit de nous expérimenter nous-mêmes bordel ? pour quantifier le schéma social, il est nécessaire de s'en extraire. nous y oeuvrons. alors ces notions de légalité or not, on est carrément au-delà. ou à côté. pour ce qui est des simulateurs, dans la pièce voisine, je les ai copiés à l'Usine. c'est pas vraiment open-source et là encore, s'il y a une descente, il faudra faire extrêmement gaffe. ok ?
bon je continue : j'en étais à la perturbation. je sors pas les schémas, les courbes, etc, je voudrais être concis. après si tu veux, on ira en bas et je pourrai rentrer dans les détails. la perturbation, donc, passe également dans la boucle rétroactive. je mets de côté aussi, pour l'instant, tous les phénomènes d'amplification.
bon, et puis à un moment, on franchit une sorte de seuil, critique.
à partir de là, ça devient limite incontrôlable. le paradigme a alors totalement changé.
on a généré l'Asile. celui que j'avais expérimenté, for real, à la bordure de Midgard, j'ai pratiquement réussi à le recréer ici, dans ces caves. en fait, je n'avais fait que de l'entrevoir à l'époque. il était réel, oui, mais éphémère. c'est singulier, n'est-ce pas ? parce que j'ai vraiment l'impression que cette fois-ci, il n'y aura pas d'extinction, même si tout cela est extrait d'une expérience pure.
ouais, je me suis laissé tenter par les sirènes de l'Usine. franchement, je sais pas pourquoi. bon ça c'est une autre histoire, hein. maintenant, tout ça, c'est presque fini. je veux y croire. je serai mon propre manipulateur et tous les autres seront chacun leur tour crédules. c'est comme un microcosme et ça sonne d'abord comme une poire.
là je me rends compte que j'ai dû un peu t'induire en erreur. il s'agit de bien faire la différence entre tous les avatars anaérobies et ces oiseaux là. j'ai toujours tendance à déborder de mon interface, à être moi-même une sorte de perturbation que j'introduirais inconsciemment dans l'incubateur-
"i do not want this"

j'ai vu cet envol comme mille défenestrations spontanées
une falaise de verre sur la peau
[au moment de l'en-gouffre palingénésie]
sur les murs jusqu'à pierre
on essuiera nos os

quelqu'un a écrit "géhenne" sur l'alphanumérique
et aujourd'hui une particule paranoïde
boucle probabiliste dans quelque cellule
capitonnée
et me murmure encore

j'aurais bien vu son sang noir remplir les sondes fêlées de l'envers gris cellulose
16.3.05
ci-dessous
3 représentations formelles du principe de réalité
[extraits]
mises en oeuvre dans le cadre du séminaire de
"fragmentation déraillée & déschématisation sociale"


1.

tout le monde lit le source au même moment
tu foires une balise
et
alors tu précipites
le chaos


2.

ma tête en tombe dans le plasma
là il se relativise
"tu vas prendre cher" il me dit
on parle de pâte
de mer
les golfes clairs
etc

tout ce ramassis d'excitations

c'est vrai c'est toujours mieux que "sans-oeuvres"
[she said]

je ferme les yeux
l'air extérieur me caresse
à chaque fois je suis ailleurs
je-
peut-on se redéfinir ou alors créer une autre extension
de soi
le papier parle de filamentation lui
je trouve ça joli
comme cette mer de peignes
me surprend à espérer des rivages

toutefois j'ai un nom
j'en parlerai le moment venu
pardon : je lui laisserai la parole


3.

augmentation soudaine du nombre de variables

propension à osciller sur des impulsions caféines

j'alimente cette reprise ridicule
postulant que le freinage convulsif de l'être devient vite conséquent
dans l'environnement néant

je ne garantis plus rien après
à terme
à ce soir
l'entrée est à droite
après le rideau
Envie de fumer.
Envie de baiser (les deux).
Chut: terminé -
Le flot, ma logorrhée.
Stop: écouter.
Mais ça tape. Suis percutée
(Ton absence - ma cruauté).
15.3.05
j'arrache les murs en cylindres de papier
mes veines en câbles croisés
rampantes velléités

trois bouteilles vides

vertigineuse diminution du temps alloué
seuil de compression néantique dépassé

pourtant j'ai respiré coupable sur le trottoir

catch me
i might run free
Arachnoactivity #2

14.3.05
Humains - de naissance.
Vivent, seuls à un point
(Presque final). Vivants: rarement.
Séparés dès le départ:
Un égale deux (mitosiques).
Du besoin d'être aimé.
Du désir, les corps entre eux.
(Qui ne désire pas - être touché ?)
Du désir, les esprits ensemble.
(Qui ne désire pas - être compris ?)
Réunis: jamais. Même fusionnels,
Orgasmiques. Humains - solitaires.
Je les vois marcher sur la grève.
Pas tous - ensemble.
Mais tous - un seul, à la fois.
13.3.05
Gray afternoons #20

alors à l'anti-zénith du frontispice se retourner pour voir l'astre poignard raser d'un jaune d'automne. la ville comme une armée malade que la montagne empoigne et méprise empoisonne. l'air d'embruns vient du port lèche les quais interminables plantés de grues qui métallisent la fragrance d'iode. la porte coulisse elle se referme bientôt sur le hall silencieux de petits carreaux art-déco. je ne me souviens pas très bien de cet endroit. ces transitions spatiales sont des justifications de l'oubli des raccourcis que l'algorithme mémoriel emploie pour la sauvegarde du vécu.
10.3.05
Toutes ces lignes à haute tension surplombant les plaines, reliées, comme humains métalliques, plantés, immobiles, se lançant des fils d'Ariane. Arachnéides. Tentaculaires.
Faire voyager ma langue entre mes dents - et mordre.
Rien. C'est encore l'air. Très bien. Et mes poings sur le métal bleu-sang, la peau percée, et dépecée, multicolore. - La lune dans le blanc des yeux luit. - Serre les mâchoires.
Je sais le sang (même devenue experte).
Entendez-vous les os qui cognent ? Non, ça ne fait pas mal. La douleur est réappropriation.
vous me faites froid digits
un peu significatifs
vous ataviques
engrangez cet
engrenage c'est
amusant comme vos révoltes s'inscrivent dans les
calculs dans les tasses pleines de lave
9.3.05
Abstract

les liens foireux oh les connards avec leurs humeurs online j'en avais ma claque je n'avais qu'une envie c'était de les concaténer les laisser refroidir dans le micro-ondes les connards j'en ai poignardé un des deux avec mes clés il y a eu du sang il s'est pris le visage dans les mains je l'ai poussé il est tombé alors j'ai continué à le frapper au visage avec mon américain de fortune ça saignait cette foutue bouillie on aurait dit du King alors j'ai continué à le frapper avec mes pompes l'autre me regardait tétanisé horrifié j'étais à côté je ne frappais plus que des chiffons au bout d'un moment je l'avais tué ce connard simiesque alors je suis parti j'ai tout laissé je suis retourné au grand calcul transcendant aux corbeaux au léviathan de vos cerveaux j'ai vu en parallèle des tératonnes de neurones de protéines grasses depuis la mise en marche de cette machine jusqu'à vos glaires contemporaines vos sexes gastriques ferrés tous précalculés statufiés statistiques proues subversives dans la grande décharge proto-urbaine

j'ai allumé ma fiction avec le peu de pétrole qui restait je voulais nous noyer nous désassembler comme dans un génocide de bulles de bitume où tes yeux sont les héros là-bas le cadavre se
- nouvelle itération -
décomposait sur le trottoir froid j'étais chitine et j'y retournais chitine pour mieux le voir se liquéfier mon enfant programmé dès l'instant où j'éteignais la machine à fiction j'étais de plus belle réinjecté dans le process avec mon aura probabiliste comme une bouée dans la boue
rollover je vous passe le troisième rôle
un câble cerveau est débranché
8.3.05
[Have a nice fnuck I kiss you goodbye]


"Be thou familiar, but by no means vulgar."
William Shakespeare
Hamlet, Act 1, scene 3. 1602
death-?

i've seen those words
collapse
as it was the end
of poetry
birth-?

these waves
you know
they are swallowed inside the white walls of my skull
they subside there
only fragile radiations of despair can escape
making me melt into transparency
regarde donc ton reflet dans la torture
les engelures de ton masque y débordent
elles t'acouphènent ultraperçues palpitantes
à l'envers comme des puits vers l'en-toi
des pupilles foreuses des syphons myriades
noires insoupçonnées sous ton hydrocarbone
indéfectible desséché
tu les sens en
permanence
dévorer
régurgiter
l'entre-toi-et-le-monde
7.3.05
[My oh my]

I should maybe pack my things and go
I've never been at ease in the company of others
Prefering silence and peace
People bring me trouble and anguish
They don't know what they want
nor what they wish
I'll should pack my things and never come back
5.3.05
présomptueuse prédiction que le terme présumé
alors que je m'abhorre virtuel presque vérolé
à force scandée sur la réflexion en cristal
coulant de mon visage
de mes yeux
immolés
3.3.05
un Kanz sonne à la porte, des téméraires y sont allés,
ici entre une neige polluée et des graveurs récalcitrants
ça tapote des concepts entre eux et des doigts sur la table

[William Blake]

"Some are born to sweet delight. Some are born to endless night."
derrière la débâcle sur la vitre
j'ai vu les cristaux avaler
diaphanes les arcades d'Arachné
mes macabres colonnades
en sors-je que
m'accablent-elles
encore
?
[She loved beauty]


You're lying dead on that cold pavement
Little red holes
Beauty there
I hate things you know
That's why I killed you five minutes ago
I still hate you
What can I do?
et ses os comme des faux
sous la tension du tissu
aux genoux j'ai rêvé
sa peau calcinée résine
et rasoir évideur de

cette erreur
pandémique
2.3.05
Pourquoi une simple photo peut elle faire battre à mon cœur la chamade ? Il n’y a pourtant aucune raison à cela, si ce n’est un trop plein de prétention que je n’arrive pas à assumer. Je n’aime pas cela. Le découragement se lie à la déception inévitable, les projets devenus fantômes transparents se muent alors en soulagement. Mais la déception reste, la haine de soi s’en gaillardise, je me renferme un peu plus sur moi-même. L’éloignement s’installe de lui-même, j’essaye de m’en réjouir, car, finalement, c’est sûrement mieux ainsi. Tandis que David Sylvian me dit de laisser tomber, je m’en vais sans même un au revoir.
[This is Mescaline]

En fin de psychose.
Un homme voyait, les yeux ouverts, des oiseaux verts et rouges et,
quand il les fermait, des jeunes filles vêtues de blanc, des anges, la sainte Vierge, Jésus-Christ en bleu ciel.

Lewin
[Depeche Mode] These lyrics ain't mine you've already guessed well I hope so

So
does
the
pain
Words

are
meaningless
And
forgettable
All I ever wanted
All I ever needed
Is
here in my arms
Words are very unnecessary
They can only do harm Enjoy the silence
Il fait nuit noire lorsque je m’engage dans cette arrière rue mal fréquentée. Les transsexuelles alternent avec les travestis, tous d’origine maghrébine. Un petit microcosme noctambule et exotique, où la façade aguicheuse renferme de nombreuses promesses de morts lentes et douloureuses pour qui ne sort pas couvert. Je passe et repasse, choisis ma viande, décide de la maigre somme que je ne veux pas dépasser, et aborde la créature sans détours. Discussion rapide, mais je ne suis pas doué et tire mes billets de la poche sans avoir pensé à séparer au préalable la somme allouée du reste de mon butin. La bagarre éclate, elle me reproche à raison de me foutre sa gueule, je lui réponds qu’elle n’est qu’une sale pute et qu’elle n’a pas à parler la bouche pleine. Elle tente de prendre les billets tout en appelant ses copines. Je me retrouve acculé, leurs mains sur ma gueule, elles me dépouillent, elles savent ce qu’elles veulent. Sous la menace, elles me forcent à m’agenouiller et à leur lécher les cuissardes. « Lèche, salope ! » J’ai le pantalon baissé, je me prends des coups de pieds entre les fesses tout en léchant avidement. Puis, elles m’ordonnent de me relever, et, en riant, me crachent à la figure. « Casse toi, cours comme une chienne », ce que je fais, avant de me masturber frénétiquement sous un abribus.
destruction des branches de satin
que j'avais tramées comme des aortes
les yeux de sable pour bien faire
on se croisait on se quittait
je ne me souviens que
trop bien

mais si seulement je pouvais suinter ça
je t'attendrais dehors pour le cracher
les mots d'avant et ceux d'après servent
bien sûr
à noyer
les autres
tu vois
ou pas
?

mon remède du milieu il se sucre d'amer
il y pousse même des petites fleurs
je ne voulais pas le refaire alors je l'ai fait pour ne pas avoir à le refaire alors je l'ai
tué il a fait un kyste entre

regarde je le perce transperce pire il me suinte
pour un temps profitons-en pour l'enfuir
nous offrir édentés au vent froid
raconter ce qu'on mord tous
à la fin
03/04
04/04
05/04
06/04
07/04
08/04
09/04
10/04
11/04
12/04
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03/05
04/05
05/05
06/05
07/05
08/05
09/05
10/05
11/05
12/05
01/06
02/06
03/06
04/06
05/06
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