Live and let die : autrui est une seringue
Perpétuer le fil obscène, y marcher vers le côté, devenir l'autre jusqu'au dégoût de soi. Tendre un piège au lendemain facile puis se l'inverser sur la gueule sans le savoir. Il arrive un moment où l'on n'a plus rien pour se défendre, chaque instant n'étant finalement qu'une lutte prétentieuse avec le suicide. Il n'y a rien de plus horrible que d'être renié par ce qu'on voudrait (d)écrire, d'être aphone lorsqu'il faudrait hurler. L'inanité dans le cri même. Je ne sais pas/plus pourquoi mais il faut pourtant tenter de survivre seul. Comme ce ne sont finalement que nos propres yeux que nos larmes brûlent, il y a un incessible irréductible dans notre existence qui nous empêche malgré tout de ne pas être un maelström téléologique. Ou alors vivre peut revenir à laisser mourir.
29.6.04
26.6.04
Hype-nose
Pourquoi nous faut-il toujours dormir en vivant ? A chaque réveil, l'agonie douceâtre nous prend à la gorge ; on s'en enivre un instant. Presque. Bientôt, on ne sent plus rien. Ces naturelles bouffées de mort nous suffoquent à peine et on regarde alors sa vie défiler comme des caténaires inversés. Derrière le ballet rétinien, on a envie de vomir, on voit des mondes imaginaires, on a peur de mourir trop tôt, de ne pas se frayer un cri jusqu'aux territoires superficiels de l'organisme. La geôle est bien plus inclusive, elle déborde de nos palingénésies quotidiennes, elle se pose en gangue fétide dans l'inexistence inter-humaine. Ce schéma se duplique à l'infini et dans l'hypnose, on repense à l'élévation, à la fragmentation, à l'invidation, à toutes ces phases qui n'ont pas su susciter
mais suicider
la création et trois points de suspension par une corde absurde un peu plus haut peut-être
Pourquoi nous faut-il toujours dormir en vivant ? A chaque réveil, l'agonie douceâtre nous prend à la gorge ; on s'en enivre un instant. Presque. Bientôt, on ne sent plus rien. Ces naturelles bouffées de mort nous suffoquent à peine et on regarde alors sa vie défiler comme des caténaires inversés. Derrière le ballet rétinien, on a envie de vomir, on voit des mondes imaginaires, on a peur de mourir trop tôt, de ne pas se frayer un cri jusqu'aux territoires superficiels de l'organisme. La geôle est bien plus inclusive, elle déborde de nos palingénésies quotidiennes, elle se pose en gangue fétide dans l'inexistence inter-humaine. Ce schéma se duplique à l'infini et dans l'hypnose, on repense à l'élévation, à la fragmentation, à l'invidation, à toutes ces phases qui n'ont pas su susciter
mais suicider
la création et trois points de suspension par une corde absurde un peu plus haut peut-être
