28.2.05
J'ai appelé avant. Histoire de dire je passerai quand. Je fais le code automatiquement, pousse la porte, traverse le sas, puis la cour extérieure, à l'intérieur, monte les escaliers deux à deux. Je passe la porte préouverte. Puis la seconde porte prête. Il y a des plantes vertes, ici et là, comme une haie florissante pour t'emmener dans un jardin d'eden. Je m'assieds sur la moquette, pour que ma tête soit en dessous des autres et que le chemin vers l'au-delà soit plus proche des autres. Il y a des échos de voix, et mes yeux plus rien ne voient. Je suis déjà là-bas dans le sas vers l'autre bas. J'inspire le parfum ferreux qui me reste entre la gorge. Je souris aux anges recroquevillés et plaisantant, l'humeur est vagabonde. Nous laisserons le soleil se lever et transportée par un nuage berçant, je regagnerai le passage des vivants qui ignorent le voyage flottant. Mes yeux sont morts mais mon sourire étincellant. J'aimerai regarder toi, vous, et la lumière sous vos pas, je la vois. Je snoberai la fatigue de onze heures pour le plaisir des quelques heures avec toi et vous, recroquevillée comme vous, dans les mi-hauteurs.
[Doodledy and Tangerine]
Doodledy had an appointment with Tangerine
Ten O Clock in the yellow morning
At the green coffee shop down the whitening valley
It rained cats and dogs and black purple strings
Doodledy did not have his blue cap
And his hair were so wet he resembled a donkey
Tangerine never came
Too afraid to dissolve
He too went away
They never met they never talked
That's sad cause they thought maybe they could have
Yeah They could have but they did not
Doodledy had an appointment with Tangerine
Ten O Clock in the yellow morning
At the green coffee shop down the whitening valley
It rained cats and dogs and black purple strings
Doodledy did not have his blue cap
And his hair were so wet he resembled a donkey
Tangerine never came
Too afraid to dissolve
He too went away
They never met they never talked
That's sad cause they thought maybe they could have
Yeah They could have but they did not
après Emmanuel Bove, Jean-Luc Bitton s'attaque à l'exégèse de (l'oeuvre de) Jacques Rigaut et nous livre dans un blog la progression en real time du travail du biographe.
26.2.05
"Se forçant à un calme qu'elle n'éprouvait pas, elle poursuivit :
- Pour que nous puissions la voir et l'identifier, il faut qu'une chose soit discontinue et significative, il faut qu'elle danse sur une toile de fond distincte.
- Maintenant, vous avez compris, dit Bickel. Mais nous considérons que celui qui perçoit les données est continu - un courant de conscience. Quelque part en nous, ce qui est discret devient amorphe. La conscience élimine tout ce qui n'est pas significatif pour se concentrer sur ce qui l'est."
Frank Herbert, Destination vide
- Pour que nous puissions la voir et l'identifier, il faut qu'une chose soit discontinue et significative, il faut qu'elle danse sur une toile de fond distincte.
- Maintenant, vous avez compris, dit Bickel. Mais nous considérons que celui qui perçoit les données est continu - un courant de conscience. Quelque part en nous, ce qui est discret devient amorphe. La conscience élimine tout ce qui n'est pas significatif pour se concentrer sur ce qui l'est."
Frank Herbert, Destination vide
25.2.05
22.2.05
20.2.05
Gray afternoons #19
qu’est ce que je fais dans l’appart vide sinon je regarde par la fenêtre et je vois que l’après-midi est gris ça fait une belle jambe de post pour invidation il faut bien occuper l’ennui mais t’aurais pu appeler qu’est-ce qu’on aurait pu faire voir une petite expo de merde alors que tu restes sur internet on sait pas ce que tu fous tu ne t’appelles pas stanislas three noddens on connaît pas tu n’appelles pas tout court tu n’es pas vraiment
intéressant
emmuré vivant mais non t’inquiètes pathologie sûrement lassitude seulement alors chaque jour je la flirte
oh
elle rupture mon crâne vrille sortir sortir marcher sous les gris afternoons voir des amis on fait des trucs ce week end tu ne fais rien non non je n’ai rien de prévu je suis juste incapable de vous voir sans avoir envie de gerber
parce que je ne comprends pas
pourquoi
alors ma ligne dérangée exauce mes démons sans sauce fin de semaine allez quoi prends ton téléphone mais pour dire quoi je suis sûr qu’ils peuvent
exister
sans moi
qu’est ce que je fais dans l’appart vide sinon je regarde par la fenêtre et je vois que l’après-midi est gris ça fait une belle jambe de post pour invidation il faut bien occuper l’ennui mais t’aurais pu appeler qu’est-ce qu’on aurait pu faire voir une petite expo de merde alors que tu restes sur internet on sait pas ce que tu fous tu ne t’appelles pas stanislas three noddens on connaît pas tu n’appelles pas tout court tu n’es pas vraiment
intéressant
emmuré vivant mais non t’inquiètes pathologie sûrement lassitude seulement alors chaque jour je la flirte
oh
elle rupture mon crâne vrille sortir sortir marcher sous les gris afternoons voir des amis on fait des trucs ce week end tu ne fais rien non non je n’ai rien de prévu je suis juste incapable de vous voir sans avoir envie de gerber
parce que je ne comprends pas
pourquoi
alors ma ligne dérangée exauce mes démons sans sauce fin de semaine allez quoi prends ton téléphone mais pour dire quoi je suis sûr qu’ils peuvent
exister
sans moi
17.2.05
Soundscapes (filed under : bad poetry for blogs only)
le réveil me renvoie l'image d'un miroir
d'iris auréoles de sang
en nervures comme des plans
instables pas assez
inventés
avant j'ai vu
les paysages plages moirées
mes zéros oniriques peines
purgées perpétuelles matrices
à mondes
et j'ai su
qu'encore
il fallait
créer
aimer
[silence - few seconds - next track]
mais
encore
une fois ici ce monde
plaines ou pas
inventées
sur le fil
la fascination persistante
du couteau
y revient presque
toujours
le réveil me renvoie l'image d'un miroir
d'iris auréoles de sang
en nervures comme des plans
instables pas assez
inventés
avant j'ai vu
les paysages plages moirées
mes zéros oniriques peines
purgées perpétuelles matrices
à mondes
et j'ai su
qu'encore
il fallait
créer
aimer
[silence - few seconds - next track]
mais
encore
une fois ici ce monde
plaines ou pas
inventées
sur le fil
la fascination persistante
du couteau
y revient presque
toujours
15.2.05
Her eyes are sunken dreams
je suis dans l’intervalle
non vide à proprement parler mais
l’interzone nécrosée
caractérisable comme une
saturation morbide sous-cutanée
dégénérescence du principe d’humanité
d’un point de vue social
d’un point de vue strictement animal
ou alors comme une accession autre
à définir
dans l’urgence
dans l’attente
dans la persistance erronée d’une mécanique
chimique
whatever
lente juxtaposition des secondes
dépression diagnostiquée
enterrée
déjà
je ne touche plus les mêmes affects
la clarté m’obscure
oubliez-
moi
je ne saurai plus vous retrouver désormais
non vide à proprement parler mais
l’interzone nécrosée
caractérisable comme une
saturation morbide sous-cutanée
dégénérescence du principe d’humanité
d’un point de vue social
d’un point de vue strictement animal
ou alors comme une accession autre
à définir
dans l’urgence
dans l’attente
dans la persistance erronée d’une mécanique
chimique
whatever
lente juxtaposition des secondes
dépression diagnostiquée
enterrée
déjà
je ne touche plus les mêmes affects
la clarté m’obscure
oubliez-
moi
je ne saurai plus vous retrouver désormais
5.2.05
distant answer
merci pour les nouvelles. pas mieux. pire. une fois l'interface éteinte, je m'éteins davantage. je m'hermétise, je fuis (sous) tout rapport. à quoi bon des mondanités, qu'en retirer, je ne vois pas : la chaleur ne signifie plus rien. même les mots sont des artifices de disparition. ceux-là se frayent avec peine, histoire de donner un aperçu éventuellement interprétable. je danse avec le reste, c'est mon seul plaisir, merci.
merci pour les nouvelles. pas mieux. pire. une fois l'interface éteinte, je m'éteins davantage. je m'hermétise, je fuis (sous) tout rapport. à quoi bon des mondanités, qu'en retirer, je ne vois pas : la chaleur ne signifie plus rien. même les mots sont des artifices de disparition. ceux-là se frayent avec peine, histoire de donner un aperçu éventuellement interprétable. je danse avec le reste, c'est mon seul plaisir, merci.
4.2.05
de l'autre
si la mue ne
se présage
ni laisse
alors le long du
le regard va suivre
encore comme un aruspice d'écorce puis dans les branches des membres décharnés
aux doigts-cadrans indiquant la mise en mouvement des ailes mortes
quand dans le contre-jour traversent et que mille
prennent leur éclipse rapide virent à l'unisson dans une clameur contre l'air
si la mue ne
se présage
ni laisse
alors le long du
le regard va suivre
encore comme un aruspice d'écorce puis dans les branches des membres décharnés
aux doigts-cadrans indiquant la mise en mouvement des ailes mortes
quand dans le contre-jour traversent et que mille
prennent leur éclipse rapide virent à l'unisson dans une clameur contre l'air