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Last lights, last words.

28.6.05
Monoccide

nous sommes le métal
le reflet gris sous les zones claires
les zones étranges où disparates
osent disparaître les couleurs

finalement pourtant ne
resteront à goutte
goutte que coûte
à l'anti-orée aride
ce genre d'absurdités
avant envers et contre
l'incision - monoxyde

sous les steppes du cri
sous la glace fondue
j'écris la sueur - pas les mots
comme au rebord des images ne plus avoir prise
comme au rivage dans l'écume

dans la cuisine
à la fenêtre ses barreaux en coton
à compter les éphémères
au plafond
l'échiquier terne du réverbère
vivre dans l'amalgame de ces morts
l'échec blême du versement vital
sauf l'idée germe de renaître la vague
sous ses caresses volutes et admettre
l'acquiescement à la surface
d'un suicide sciemment
cette fois-ci pourtant
songer l'immersion la singer à temps
sous un voile invisible interface intangible
dévoilée alors - mais là inodore
létale incolore.
26.6.05
First sight in bloom (draft)

25.6.05
depuis, le temps rongé se transforme en soupir, en travers, la gorge.

je veux revoir les rues à six sept heures de l'après-minuit. la constance du ciel qu'ils disent canicule mais que nous voyons presque fresque plancton, les yeux hagards égarés d'un nénuphar de notes, un peu plus tôt - d'un barycentre nous savons maintenant redessiner la ville, dans ses pas circonvolués dans ses cheveux directives légères. au barycentre de nos yeux donc - de nouveaux, et enfin découvrons celui du lieu. j'y versais, dans l'informe orange d'une convergence typographique, radiance ressourçante qui inonderait les cerveaux Bastard comme le plafond dit les vagues du polyuréthane.

où elle a dansé les rues d'un autre sud
n'a-t-elle pas tracé le point qui permet
de nous, entre, tacite -
barycentre
d'y voir le monde, autrement

après le barycentre, nuances :
Bird / Electric Fury / Bastard / Düne.
où celui qui écrit à l'épée dans l'eau vient consulter celle dont l'arrière-tête se déploie comme ceux de la pierre bleue. elle connaît les démons des murs qui graffent leur sauveur sur les arches contre-cerveaux. mais elle, allongée, scande les mots bientôt magnifiés sur l'écru, au flux vrai qu'inspire musicien sous rocher - pour que l'incubé son orgue à neutrons sache le diapason.



[que ce putain d'orage éclate - que je puisse écrire]
24.6.05
Je lui dis: nous, c'est un dialogue au-delà des mots.

Courants d'air.

Il dit: je suis désespérément triste, et heureux.

Nous tournons autour du centre, non comme des vautours, mais comme des oiseaux fascinés par la lumière.

Des Icare ?
13.6.05
Ahaha i'm laughing.

L'homme a un besoin viscéral de tout contrôler, car c'est un Grand Effrayé.
Le Grand Effrayé se rêverait invincible, il adore la SF et bouffe toujours ses aliments conditionnés sous cellophane.
Si le Grand Effrayé ouvre son congélateur, c'est pour vérifier que son coeur est toujours à sa place. Qu'il se rassure: on ne lui a pas encore piqué. Seulement, chaque jour, il se pose la même question: qu'en faire ?
Le Grand Effrayé est un homme qui voit, a vu, verra beaucoup plus que les autres - c'est sans précédent cette accumulation d'images, de sons, de données, etc - mais rarement en voyant en profondeur, toujours à la surface, opaque, sans jamais s'avouer qu'à force de voir autant il commence à avoir le même handicap qu'un aveugle.
9.6.05
Extinction (deux sur deux zéro)

fréquence floue
l'oeil glacé
torve les membres lanières
peu à peu
arrachés filets de chair
glissent vermicelles sur l'illusoire
rugosité

puis démembré exister
dans la propension tactile
impossible

la vague se rembobine toujours lucide pellicule horrible

et derrière encore il faut affronter les surfaces
chaque matin qui se recomposent inconscientes
miroirs où les yeux rouges délétères s'enterrent
à ne plus souhaiter que la nuit soit inextinguible
pour les voir se dissoudre difformes danser sur leurs cendres
au matin alors comme issu d'un rêve suave tissu nucléaire

les membres absents pourtant insignifiants
devant ces ravins où l'on s'est précipité pour
dire vivre
pour ainsi
dire

nous existons dans la projection de nous-mêmes dans la distance-vide qui nous sépare du monde
des autres
croyant alors les y retrouver -
ne faudrait-il pas plutôt se résorber en sa source avant de pénétrer consistants cet espace où s'éviscèrent parfois aux lisières d'ombres longues des invideurs hurlés invidés hurleurs jusqu'à survoler l'asymptote solitude scarifiante

jusqu'à être ce qu'ils sont dans toute leur stupeur
8.6.05
Are you expecting something alive behind ?

7.6.05


l
reboot
>

"i care because you do"

contre toute attente

l'incarnation s'est opérée
le statu quo déliquescent a explosé
je quitte l'interzone, les parois chitineuses sont en voie de reconstitution
tous les paramètres réinitialisés
concentration reboot

l'accélération l'aiguillon un nouveau paradigme une explosion
les données arrivent en cascade, le flux est réouvert
des volutes de fumée dissimulent la réactivation des cellules neuronales
les bioprocesseurs rétablissent petit à petit tous les protocoles d'échanges
la neuromère cardiaque vrombit, les plaques de l'épicuticule s'étendent,
plus sombres et plus fortes, arthromorphe en phase d'incubation
s'agitant dans une gangue racornie

contre toute attente

Extinction

les passants qui défilent comme des gouttes
et leurs regards s'érodent
ne cherchant à s'infiltrer dans les
vides pourtant laissés
entre
continue
c'est un désert
trébuche les mains spirales
spirales
tracent des ombres
fugitives comme les mots mouches inutiles
tournent derviches sinon pilules
considère
que vers le sable
cornées jamais graines jamais givrées
les mots avalés
froids forent leur flamme blanche
les mots mutilent des visages
où les os affleurent obscènes

mais ne rien reconstruire car on ne peut pas bâtir de chateaux de sable dans un désert
seulement marcher
marcher entre les carrés tant
qu'impossible où le vide
n'est plus permis
danse sous mes pieds autour
l'échiquier

je ne sais plus être mes personnages
juste marcher juste mal jusqu'au bord
et qu'alors je sais les
être
mais ils sont morts

le sol sans sommeil sans col me somme l'alternance lisse
des faces mauves
qui me disent les mêmes graines
me désertent les mêmes scènes
chaque pas est un rivage
chaque souffle la même vague
qui après tout aurait pu
m'entraîner de ces fonds vers
et faire qu'informe sur le sable
la visibilité supérieure d'un cadavre -
la fin de la transparence
3.6.05
void is just a point, an ending point without desire.
1.6.05
Quand le corps est cette mémoire, ce réceptacle du vouloir-dire, mais vouloir-dire mis en cage, donc retenu, donc empêché. Cage carrée. Non-aérée. Je me compactais tant pour tenir dedans. De peur que si un petit bout de main venait à dépasser: schalc ! - il serait arraché.
Je repousse les limites de cette cage. Et le corps dit: je me souviens. Force n'était pas courbe mais rectitude. Ca passe ou ça casse. L'inverse de: le roseau plie mais ne rompt pas. Moi, je ne voulais pas plier, à aucun prix. Et je me suis rompue - ai payé cher mon entêtement. La douleur me donnait la mesure du vivant: je souffre donc j'existe. Parfois, fallait aller loin pour avoir un état d'âme: m'agrafer le doigt, par exemple, ou m'enfoncer une punaise dans le talon. Là, je disais aïe.
J'ai mal. Ca tire. Parce que je suis restée trop longtemps dans cette cage, à croire qu'il suffisait juste de s'imaginer des ailes pour en avoir. Seulement si la nuit je rêvais, le matin c'était ma mâchoire encastrée dans le macadam: bam-bam. Et Dieu pérorant: la gravité est ta condition, souviens-t-en.
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