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Last lights, last words.

30.4.05
we are born to dream of the perfect suicide


coffee is my oil or my mercury, it depends, but it is where i drown the sun's reflection before it dissolves my eyes into poison.

at the crossroads of our divergences, she said : "the roundness that gravity draws / void is just a point, a starting point without desire, a point from where beams out the force which binds a world of tries / the burst of the membrane, the passage / the amnesic moment that expels creation"

and sometimes, she rains...
27.4.05
pancréassion

(in "fragmentation déraillée & déschématisation sociale")

1.

conçu, le tournoiement vital,
l'extraction en filandres suppurées
sanguines - le fantasme commun ne
voulant-il pas l'acte comme une fusion
des sueurs égériaques, une partouze
des mièvres putains a-musées, drame
dans un cerveau - un peu, puis
l'orgasme platonique quelque part au sein
du cortex éventuellement maudit, ainsi
l'idiosyncrasie vitrifiée par les porcins,
vite singée - remisée, mais jamais
comme excrétion que la synéchie suicidaire
aurait extorqué à la perpétuité du sort
- remember : foreur intérieur.

[entre rêches nos peaux agrafées
à l'écoulement dehors expulsent
l'âcre étouffement]



2.

aux grands mots les grandes défaites,
je voudrais qu'on m'oublie
et
qu'on y dessine des tombes,
sur la couverture vaniteuse que tu m'offriras
croque-mort,
si je ne me suis pas déjà fossoyé en esquivant toujours
ton esthétique pleutre,
la pose divergente que tu revendiques résigné,
prophète glabre de ton marécage dialectique.

ne sais-tu pas que tous ces mots ne sanglotent que du vide,
toutes ces boîtes alignées
me rappellent à mes lignes étouffées, mes vomissures d'inutile,
cette liberté qu'on m'implose
[oh juste ce putain de couteau tends la gorge]
en négatif jusqu'aux os, trempé par leurs gloses -
ces archétypes que tu renies, vitupères, pourtant -

ne sens-tu pas tous ces mots exhaler non seulement leur vide,
leur mathématique désespérée sans ambages,
mais aussi les relents fécaux d'une digestion imparfaite,
l'image périmée dès l'instant du jet, d'après,
devant des luttes faciles avec des chiffons sans ficelles,
pendant que fébriles, vos justifiants, vos duaux
engrossent leurs caniches, leurs parpaings à crédit
et les lois écrites pour,
tarentules.
22.4.05
(Prolégomènes parallèles _ password : bocmaxima)

ils vont vers la baraque en bois où tout n'est qu'échardes sournoises. parfois en clous, en rouille salie de sangs séchés que des victimes anonymes ont laissé le temps d'un juron. le grincement ouvre sur une ténèbre moisissure. âcre à l'odorat. ici ils découperont le cadavre pour des sacs poubelles à fermeture facile. ils peinent à monter - l'étage. les membres coupés heurtent les angles coupants de chaque marche. le mort est lourd, les chocs sont sourds.

c'est un véritable foutoir. des coffres, des outils, des arguments à tétanos. la poussière y pléthore. des arches sont tissées sous les alcôves.
je me souviens de ses pattes.
(la rôdeuse devant mon seuil modulo deux semaines environ. régulièrement ils pillaient son antre, le lapidaient perforants. j'abandonnais alors d'inutiles espoirs en entrebâillant la fenêtre.)

ici, c'est une semi-pénombre que les fenêtres sales n'arrosent qu'un peu. la rue est étroite, les premiers étages en subissent les conséquences. le confinement acarien nous arrache des glaires, tous en trébuchant, on tousse.

le plan suivant est ailleurs, s'ils n'ont franchi qu'une porte, nous avons vu des dizaines de montants. une longue pièce, sous la charpente. chaque porte est l'extrémité d'une suivante, la progression linéaire aux sacs parallèles. ils franchissent l'un après l'autre les seuils, se penchent sous les poutres, ahanant outrancièrement à la frontière du fou rire.

soudain, une porte s'ouvre et une vue s'incise de l'échelle de secours. la descente est pénible entre les cerces presque oxydées. vers le passage en bas où des flaques grisâtres remplissent les nids, les poules.
20.4.05
amen ma haine, amen ma violence
derrière tout discours, derrière tous les dogmes
le baiser pur de l’annihilation
la virginité mortuaire de la vie sacrifiée

le sens de l’apocalypse

le vacarme la fureur les explosions
le cheminement de napalm pour révéler nullement
le néant du tout, la vacuité du nom

le non-sens de l’apocalypse
Hated by a freak

19.4.05
c'est l'heure où le napalm serait nécessaire.

(putain, mes brûlures d'estomac m'attaquent le cerveau)
La beauté distille, dit stances,
Passage dans la fiction...
Ouvre-moi la porte,
C'est toi qui a la clef.
Ne me reproche pas - rien:
C'est toi qui a laissé filer
Le temps et le rythme statue
Ce n'était pas pour moi.
Le sang voulait sortir.
Il me sortait par les narines.
Et je pissais du sang,
Pleurais du sang, en t'attendant.

que les nuits étaient longues et sanguines comme les jours réparaient une machine qui allait partir direct au crash chaque fois détruite trop tard la voici qui s'éloigne en riant immature elle s'en contrefout il y a des chaînes même volontaires qui pèsent décidément trop lourd or je te préviens moi sous-marin d'ancre - n'ai besoin
up-tempo caténaire épileptique en contre-jour - jaune embrase
les yeux y baignent, rêveurs révulsés, un brin - au néant, après
la chape grise, tout ça ne prouve, ni ne promet pas plus la pluie
qu'une mort certaine, aussi sûrement qu'une exploration
doucereusement autodestructive des rayons solaires.
18.4.05
Presque rien et même pas rien
Épave errante décidée de rien
Sans que rien l’y amarre ;
Grisaille sans objet à dire
Rien dessus
- Il n’est qu’inessentiel.
Presque rien et même pas rien
Rien du tout et rien de rien
17.4.05

Je n’ai aucun sens commun.

L’élan propagé par la meute m’importe peu.

(re-Jets anticipés _ password : helicon)

PARIS (Asile-sim), 23 Novembre 2009

Düne et Bird me regardèrent, las. c'était la vingt-cinquième prise, au moins. avortée, une fois de plus. quand je leur proposai de faire une pause et d'aller boire un verre dehors, je crus un instant qu'ils n'auraient pas la force de se lever de leur chaises. Düne m'en voulait, je crois. il trouvait mon obstination ridicule, c'était évident. moi-même, je ne comprenais pas vraiment ce perfectionnisme outrancier qui m'habitait alors. limite je me sentais mal à l'aise. et ce, donc, pour deux raisons, liées par leur antagonisme et, de ce fait, des plus paradoxales.
la stagnation sur cette foutue scène m'exaspérait. je pense que j'avais absolument besoin de la "dépasser" pour me sentir à nouveau en confiance dans le projet. et là, je ne ressentais nullement l'exaltation de l'artiste en plein acte créateur. non, ça me rappelait plutôt l'époque, pas si ancienne que ça, où je déversais tourments et mal-être dans des jets rigides de poésie moyenne. lorsque j'écrivais ces trucs, un intense dégoût siégeait en moi. un dégoût du monde, de l'existence et même (et surtout) de cet ultime recoin qu'était l'écriture. j'y étais acculé, de façon méprisable, c'était sans doute pour cela que je la détestais ainsi, au lieu de m'y retrouver comme dans havre salutaire. voilà, c'était aussi ce que je ressentais là, dans cette cave, alors que je m'entêtais à tourner la scène n°4 du scénario, version remaniée. et au fil des tentatives, le perfectionnisme grandissait, malsain, comme s'il se nourrissait de cette velléité à passer à la suite.
Düne avait aussi bossé sur le remaniement des Chroniques. il semblait quant à lui satisfait de nos prestations et tentait de m'expliquer, lorsque je décrétais qu'il fallait reprendre, que la version actuelle était convenable et que c'était lors du revisionnage complet des scènes retenues, avant le montage, que l'on serait plus à même de juger de la médiocrité de telles ou telles parties, qu'il faudrait alors reprendre.
je concevais ça parfaitement. mais je ne sais pas, un sentiment d'infériorité vis-à-vis de lui peut-être, un orgueil teinté de susceptibilité me poussaient à lui prouver que ma vision des choses était la bonne et qu'elle servirait même d'étalon pour la revue finale. d'autre part, la scène n°4 me tenait particulièrement à coeur. j'avais en effet travaillé dessus là-bas, à Midgard-exp, avec TomTom et Ben. une des rares que nous avions filmées, et encore, pas complètement. une partie avait été tournée dans cette vieille baraque, quelque part dans la ville. on devait tourner le reste au bord de la mer, sur la lande, mais avant qu'on puisse, il y avait eu ces problèmes avec l'Usine. bref, je me rappelle encore des prises, au bout du comptoir d'aluminium, avec la menace du hachoir. il n'y avait plus de ça ici. avec Nias Düne, nous avions voulu déshabiller l'oeuvre de toutes ces petites choses qui l'ancrent dans un contexte. ça peut paraître ridicule d’affirmer cela, au premier abord, puisque l'auteur n'insère-t-il pas tous ces détails délibérément, pour envelopper telle ou telle scène dans un contexte spatio-temporel tacite ou tout du moins pour tenter de l'y relier. a contrario, nous voulions nous défaire de cette démarche. à vrai dire, il ne s'agissait pas de créer une oeuvre (dans le sens de l'extraire des limbes de l'imagination) mais plutôt d'en continuer une, et même de se la réapproprier, dans un contexte différent justement. et dans cette optique, il nous semblait nécessaire de supprimer tous les à-côtés qui polluaient, pour ainsi dire, la trame principale, tous ces artifices que nombre d'écrivains utilisaient à tire-larigot pour remplir leurs outres-fictions, au point même de s'y noyer, d'y dissoudre l'éventuelle histoire qu'ils auraient voulu écrire et d'inonder, pour certains, leur crédibilité artistique. mais le siècle est friand de ce genre de suintements-qui-remplissent (ceux-là même qui font naître en lui, de façon putassière, un sentiment de proximité avec l'oeuvre, jusqu'à faire poindre l'idée qu'il est lui aussi capable d'uriner les mêmes soupes, sorte de culturo-réalité qui aurait voulu en vain se distinguer de sa consoeur télévisuelle par des poses lit-terreuses), alors cette mélasse ne cesse de se répandre dans les librairies, à notre plus grand dégoût, mais finalement à notre plus grande indifférence. tels des autistes ou autres philosophes abscons de la chose métaphysique, nous nous obstinions désormais à remonter au flux fictionnel brut, si tant est qu'il puisse vraiment exister. cependant, le leitmotiv de nos agissements dans l'Asile-sim était l'expérimentation, aussi ce genre de procédé y était tout à fait légitime.

nous sortîmes.
c'était à chaque fois une surprise de constater à quel moment de la journée nous émergions dans la ville. [...]
16.4.05

autre support désincarnée abus de turpitudes décadence danse abjecte
trouve ton chemin
au gré du vent des saisons et des morts alentour qu’importe si rien n’a d’importance que cette recherche cette quête butant contre l’absurdité du monde
rien n’a d’importance sauf toutes ces routes qui ne mènent nulle part
encore attendre
l’implosion
survivre à l’existence (peut-on)
jusqu’à ne plus rien comprendre
non-sens
insensé


refile-moi la notice
Desalgorithm II

15.4.05
Affalée sur le siècle, jambes écartées.
Putain : non - Poète. Veut crier !
14.4.05
Stagn Echor

Extrait des notes de Nias Düne (date inconnue)

"...j'ignore comment leurs yeux m'interprètent. on parlerait de faïence, sales chiens. ils trament, c'est certain, mon sort abstrus. j'imagine aisément que mon supérieur direct a prévenu un plus-que-cerveau. je dois faire vite. le débit d'upload est drastiquement bas. c'est pourtant mon seul moyen pour faire sortir des éléments d'ici. espérons juste que je puisse faire suffisament confiance aux types du Help Desk. s'ils l'ouvrent, c'en est fini, je comparais direct devant les porte-manteaux-à-cervelle...
et ils ne me foutront pas à la porte, non.
être viré et s'en remettre aux cloaques de Midgard, voilà une sinécure à côté de ce qu'ils me réservent si jamais ils apprennent. une faute grave (ou du moins ce qu'ils considèrent comme en étant une) n'est pas résolue par un licenciement ici. oh non. il n'y a qu'à faire un tour sur la lande, de l'autre côté, vers l'ouest, pour s'en faire une idée..."

Il y a des attentats qui n’ébranlent même plus mon système humanitaire.

dans l'angle mort de mon coeur,
il y a des reflets, des peaux mortes,
des regrets, souffles froids, confinés,
des mots aussi que je ne sais plus
dire, comme des continents perdus,
des criques inexpugnables d'où
transpire parfois le ressac de rêves
plus qu'humains, ressassés jusqu'au
sel invisible, la lie vide des sens
extinguibles, embolie des élans vers
les chairs vitrifiées que les yeux
consument à l'aveugle des désirs,
à l'envers de leur glissement perclus -
en fuite.

dans l'angle mort de mon coeur,
tu sais, il y a des câbles cuivrés,
si sertis, calcinés, qu'on insère
à coups cautérisants, en décharges,
brûlures électriques carbonisent,
âcres, coagulantes, sous la peau
et ces fils arrachés nous rejoignent,
déversent gerbes d'ampères létaux,
incontrôlables spirales dans l'air,
qui nous étranglent d'ordinaire,
mais ici nous ne nous verrons plus
esclaves de structures préliminaires,
car nous nous répandrons ramifiés -
en fléau.
13.4.05
Déglingue totale. A cran.
Poudre blanche collée aux narines,
Saignements de nez, yeux injectés
De sang: drôle de signalétique.
Hold on. Hold on.
La nuit, mes rêves sont asymétriques.
D'un côté - le cauchemar.
De l'autre - voix, respirations, bruissements de draps.

Lutte. Luttera. Coupable de dormit ?
Evidemment. Car dormir,
C'est n'écrire pas.
Il y a de la folie là-dedans.
Si je me fais soigner, ils me prendront mes crayons.
Je n'ose même pas imaginer ce que je trouverais pour les remplacer.
Donnez-moi de l'apaise-nerfs.
Je me sens pyromane de la Pensée.
Hang on. Hang on.

Les objets s'entassent.
Les mots remplissent les cahiers.
Overdose.
Je rêve d'un espace vide et blanc, sans signifié ni signifiant.
Crée-t-on une oeuvre littéraire comme une oeuvre architecturale (fondations, sol, murs, toiture...), en respectant: de bas - en haut ?
Ou comme un être humain vient au monde: né déjà-là, entier, sans haut ni bas, mais avec un centre de gravité ?

IL Y A VRAIMENT TROP DE CHOSES QUI M'ECHAPPENT.

Parfois, je me dis que cette intelligence qui est la mienne est par trop lacunaire.
J'ai du mal à avoir une vision d'ensemble, une vison globale, à englober.
Je ne vois le Tout que fragmenté
...................................morcelé
...................................parcellaire.
Voilà peut-être pourquoi Dieu m'est étranger (parce que Dieu serait l'auteur du Tout, or si je ne peux concevoir le Tout, je suis bien incapable de concevoir Dieu).
Ou alors: Dieu est simplification.
Car le Tout est inaccessible à l'entendement humain.
Etre humain, c'est être lacunaire.
Essayer de percevoir le Tout, c'est essayer d'être plus qu'humain, de transcender sa condition, de se prendre pour Dieu...
Et ça rend fou - (j'y suis presque).
12.4.05
un soir jaune sur les façades,
mais de l'autre côté, condamné,
d'un quai, souvenir d'où naissent
les mots, des stries circulaires
dans les flaques d'un retour brutal
aux ondes diurnes, flagrantes,
tranchez-moi, fragments d'horreur,
qu'ils ne me veulent plus encore
10.4.05
dans les montants, à peine
les mots s'imposent, déposent
déroulent des nerfs, perdus
où ? depuis qu'ovin vicié
aux organes gourds, les gonds
des perspectives déclivent
leur houle d'incertitude

1997
au pied - pression des dendrites
là, frissons douce pulvérulence -
de l'estrade des marches là-haut
on se pend à penser alors des potences
des portes et Vivid Zerschtöt, préposé
à ses heures, garde-chambranle
d'une entrée où toute est définitive

2005
(fragmente-moi un doute, l'instant d'un interstice
si l'étage dernier s'est déversé pour le moins positif)
se puisent par les pieds sous les fondations
des voûtes, ici les montants plutôt gorgent
à la gibbeuse des pierres écorchées,
les orgues fantastiques vers lequels je
lorgne ne -
dévoré par les gibets des rues, répandus
fongiques sous mes yeux nauséeux, arides
- ne
possédant plus de visage pour offrir à
leur duplication pandémique

je ne veux plus croire le jour
Gray afternoons #21

9.4.05
remember : tirons à nous la couverture corruptrice de la subduction.
On ne vous fixera pas avec des ventouses pour que vous puissiez coller au monde. Tenez toute seule.

Je ne ferai pas l'effort de comprendre.

Est-ce la pensée qui formule l'acte ou l'acte qui formule la pensée ?

Bonjour, vous êtes sur le répondeur d'Ahosera, elle n'est pas là pour le moment, mais vous pouvez toujours laisser un message...

Après le bip sonore, changement de décor: des pièces en enfilade, couloirs peints en noir, portes en rouge. Est-ce déjà - l'enfer ?

Asseyez-vous. Voici le résumé des faits... Voici les articles du code pénal que vous avez enfreints... Vous vous croyez maligne ?
Non.
Au commissariat, le flic tournait autour de moi comme un clébard reniflant l'ennemi: Et quel genre d'artiste êtes-vous donc ? A question sournoisement posée: pas de réponse.
Quoi - quel genre ? Comme s'il existait une case rangez-moi là-dedans (même artiste barré, ça fait formaté).
Voici votre déposition, mademoiselle, signez ici. Vous n'allez pas recommencez, au moins ?
J'ai perdu l'habitude de courir - vite. De déguerpir. De battre en retraite.
C'est votre réponse ?
Vous pouvez répéter la question ?
Vous aviez bu ?
Non.
Vous vous rendez compte que vous auriez pu tuer quelqu'un ?
Oui.

Bonjour, vous êtes sur mon répondeur, j'ai filé avec mes bombes exploser la face d'autres villes. Du bleu de méthylène plein les veines, leave me alone.
8.4.05
en attendant la géante rouge

consommer à tout prix
continuer à perte

la terre s’époumone à respirer
on se consume pour persévérer
c’est de la mort en vrac, en liasses par paquets
autant en faire des vers et la prostituer
puisque tout s’échange et qu’il y a un marché
on applaudit le sang on reproduit l’objet

on tue le temps en exfoliant l’espace

on s’affaire on s’avale on s’ennuie
dans les déserts, dans les villes azimutées
on bâtit on détruit on oublie
la scène se répète et le clonage multiplie
virtuel, on s’invente un visage
amer, on cherche à se venger

l’industrie du livre se déporte bien

entre la glace et la glace quelque part
là où l’humour jouxte l’envie d’avoir
entre la nature et l’esprit, la bâtardise
les naissances incertaines
le verbe se noie dans l’encre et dérive
vers demain – les remous de l’absurdité
on peut y voir un spectre danser
on peut rêver on peut s’imaginer

...
7.4.05
Je suis d'accord: toutes ces vomissures logorrhéiques me donnent souvent envie de gerber.
6.4.05
Sur l'Agnus Dei de Samuel Barber -

L'enfance, on y revient sans cesse.
Les yeux grand ouverts, on vit des vies à rebours.

Tout est possible. Rien n'est vrai.
Dieu est vivant. Dieu est mort.
Dieu n'a jamais existé: pure invention.
Nous sommes des hérétiques.

Le siècle a-t-il encore des veines
Pour que notre sang puisse couler ?

Je voudrais quelques guenilles
Pour me recouvrir l'âme.
J'ai tellement aimé me donner -
Et ne regrette rien.

Hier, je pensais ceci: la douleur, c'est une pédale de distorsion sur une symphonie de Bach.

Mensonges. Ils disent: vous monterez - au ciel, en enfer - droit - vous descendrez.
Mais Dieu que la trajectoire de l'homme est horizontale !
La preuve: on n'enterre personne debout.
s.well

5.4.05
merci de faire un état des lieux avant l'apocalypse.
2.4.05


Un saphir est toujours braqué contre quelqu'un ou quelque chose.
Ben non. Le saphir peut aussi être totalement sans objet.
De la quarantaine comme masque distribué aux passants.
L'extension coupante a tout du saphir, la dureté et le reflet,
L'hormone sombre (ou la lubie ermitique) achevant de rendre
les changements indolores. Pour l'instant.
La vie comme une chute (4)

allez, disons que je fais faire des gargarismes à mon cerveau. le problème, c'est que d'autres effluents viennent décanter à l'entrée du pipe. la purge, la prochaine, s'annonce intensément cathartique. c'est paradoxal, mais je me figure une submersion. totale. les parois du vide sont si belles vues d'en-bas, sous le miroitement de la surface, iridescente lorsque les rais rasants du crépuscule l'honorent.

- le déterminisme qui résout la promesse nocturne a ce quelque chose d'inqualifiablement agréable -

la surface n'est-elle pas une image idéale de l'interface ?

puis
c'est simple : la propulsion apnée m'éloigne de mes (?) yeux révulsés sous l'astre soudain trop obscène. celui qui, depuis peu, n'a rien d'une bénédiction, ni d'un quelconque soulagement, trahissant le faible albédo de mes tenues vestimentaires.
cependant amphibien
bientôt,
si j'émerge là-bas, à une distance confortable, ce ne sera plus pour respirer mais pour l'observer, ce pantin noyé, agiter ses tissus morts, étudier sa flottaison sur cette réalité qui les prend tant à la gorge, ses semblables.
leur houle ridicule m'arrache un sourire pétole,
leur soupe huileuse charrie pourtant son lot de cadavres,
eux.
Three days under my pillow.

1- Note pour une certaine nomenclature (Nomenklatura devenue Nambikwara)

Syndrôme de la pensée électronique.
Rythmique en b.p.m.
Principes du sample, de la boucle et de la spirale.
---

2-Réponse chimique à Dust of my dust

Sauter de pierre en
pierre: nécessaire pour avancer.
Puis mettre pied à terre, le pied - dans l'eau - créant l'onde.
Boue. Limon. Eau trouble: saturation.
L'onde se propage comme un bleu de sang sur la peau après un choc. Abstraction.
Onde lyrique. Magnétique. Electrique. Synthétique ?
Cercles concentriques: de moi - aux autres. Toujours. Mouvement premier.
---

3- Jodorowsky sur ma table de chevet avec Rilke, Pasternak et Tsvetaeva

Le lendemain, ceci: soi dans la représentation - carcan métallisant.
Je cherche un quelqu'un sans savoir qui.
Renaître: moi - de lui, lui - de moi.
"Besoin d'énergie, de me ressourcer de toi. Quant à toi, tu peux prendre, j'en ai bien assez. Tellement que tu pourras même sentir l'électricité dans l'air quand nous serons en présence. Electrostatiques - mais raye statique: électromouvants.
J'ai besoin de ce courant pour créer.
J'ai besoin de ce courant pour vivre - tout court." (extrait de lettre)
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